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5 avril 2006 3 05 /04 /avril /2006 18:59

 

"Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine". Déclaration universelle des droits de l'Homme, article 23.

 

 

Que se passe-t-il sur notre planète ?


" 56 % de la population mondiale vit actuellement dans la pauvreté : 1,2 milliard de personnes vivent avec moins de 1.05 euros par jour et 2,8 milliards d'autres vivent avec 2.1 euros par jour ". Tels sont les chiffres alarmants récemment publiés par la Banque Mondiale dans son enquête menée sur une période de 10 ans.

La mondialisation financière comme celle de la production ont accru les déséquilibres tant entre pays riches et pauvres qu'à l'intérieur des pays mêmes : le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) le rappelait dans son rapport de l'année dernière : les 1,3 milliard d'habitants des pays les plus pauvres sont 86 fois moins riches que les Nord Américains. Ce rapport était de 22 il y a 20 ans.

Alors que les débats sur la mondialisation occupent de plus en plus de place dans l'actualité française, les petits producteurs et artisans du Sud restent soumis à une pression sauvage des lois du commerce.

Les matières premières, qui font vivre une grande partie des salariés et producteurs du Sud, voient leur cour, sur le marché mondial, s'affaiblir d'année en année. Par exemple : le cours du café a atteint 0.55 euro la livre en octobre 2001 alors qu'il était de 1.69 euro en mars 1998. Pour les producteurs la pression des intermédiaires (multinationales, commanditaires, groupes industriels) est de plus en plus forte : les prix et les conditions d'achat sont imposés. Pression d'autant plus écrasante pour les petits producteurs qui n'ont pas d'accès direct au marché mondial.

Dans ces conditions, un petit paysan ou artisan ne peut vivre dignement de son travail. Il est couramment obligé de travailler dans des conditions comparables à l'esclavage, faire travailler ses enfants, et renier son environnement social, économique, écologique et culturel.


Et alors, que faire ?

 
Il existe une autre manière de faire du commerce, une autre manière de consommer. Depuis quelques années, le commerce équitable s'impose comme étant une alternative efficace pour réduire les inégalités et redonner à l'homme sa place dans les échanges commerciaux internationaux.

Visant à établir un rapport d'échanges satisfaisants pour tous - du producteur au consommateur - le commerce équitable est fondé sur les principes suivants :

*assurer une juste rémunération du travail des producteurs et artisans les plus défavorisés, leur permettant de satisfaire leurs besoins élémentaires : santé, éducation, logement, protection sociale·
*garantir le respect des droits fondamentaux des personnes (refus de l'exploitation des enfants, de l'esclavage... )
*instaurer des relations durables entre partenaires économiques
*favoriser la préservation de l'environnement
*proposer aux consommateurs des produits de qualité.

 


Quelle est la valeur de nos achats ?


Octobre 2000 : 9 % des français ont entendu parlé du commerce équitable, en octobre 2002, ils étaient 32% (sondages Ipsos). Ce bond spectaculaire s'explique par un relais soutenu des media, un travail permanent des acteurs du commerce équitable et d'une certaine réflexion sur les valeurs citoyennes en France. Les Français prennent conscience de la nécessité de payer un prix juste pour rétablir l'équilibre entre le Nord et le Sud.

Le développement du Commerce Equitable se traduit par une augmentation du nombre de boutiques ainsi que des volumes de produits vendus en grande surface. En France, la quantité de boutiques spécialisées et la consommation de café labellisé Max Havelaar ont doublé en 5 ans pour atteindre aujourd'hui plus de 120 boutiques et 1000 tonnes de café. Ces variations sont impressionnantes mais les chiffres restent encore inférieurs comparés à ceux de nos voisins européens.

Le consommateur français est donc de plus en plus sensible aux problèmes de l'environnement et aux conditions de production dans les pays en développement et choisit de plus en plus cette alternative au commerce mondial dit "traditionnel". Les produits se diversifient et sont de plus en plus accessibles, au plus grand plaisir de ces nouveaux consomm'acteurs.

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commentaires

A
Quinzaine du commerce équitable 2006 : Examinons nos rapports marchands ! <br /> Les techniques marketing ont indéniablement réussi à assurer la notoriété de l’expression « commerce équitable » dans l’opinion. Mais elles ont transformé en quelques années une problématique politique en produit publicitaire, dont l’efficacité en terme d’améliorations concrètes des conditions de vie des producteurs du sud est discutable.<br /> D’une action de sensibilisation, la quinzaine du commerce équitable est devenue au fil des années une quinzaine pour la promotion du prétendu label Max Havelaar. L’objectif de la Plate Forme du Commerce Equitable (PFCE) est aujourd’hui de faire adhérer l’opinion à une marque, d’en assurer la notoriété. En aucun cas d’inviter nos concitoyens à réfléchir sur leurs actes de consommation. Cette confusion entre action de sensibilisation et démarche commerciale contribue à développer aux yeux de l’opinion une vision manichéenne du monde, ou la promotion du bon produit « équitable »™ prend bien soin de ne pas remettre en cause l’idéologie consumériste [1], alors que ce sont précisément nos modes de développement qui sont en cause aujourd’hui. Cette situation est d’autant plus inquiétante que désormais cette propagande commerciale s’étend en milieu scolaire avec l’aide financière des collectivités locales. Les enfants, premières victimes d’un consumérisme effréné, sont une nouvelle fois la cible de marchands, d’autant plus dangereux qu’ils se parent de vertus. Il est donc urgent de les amener à réfléchir sur leurs actes de consommation.<br /> Pour le gouvernement actuel, très sensible au poids de la grande distribution, le « commerce équitable » n’est qu’une cause humanitaire qui doit se restreindre à faciliter les conditions d’accès aux marchés à des producteurs « défavorisés » du sud. Selon l’accord de l’AFNOR, dont il faut rappeler qu’il fut imposé par le gouvernement sous la pression du ministère de la coopération soutenu par certains acteurs du commerce équitable en mal de reconnaissance institutionnelle et de subventions, en aucune manière, les groupes de producteurs ne peuvent examiner les conditions de commercialisation de leurs produits. Les industriels et les distributeurs qui transforment et/ou commercialisent ces produits « équitables » n’étant soumis à aucune obligation peuvent donc se permettre toutes formes d’abus.<br /> La question d’un commerce équitable, ne repose pas sur l’intensification coûte que coûte des échanges marchands. Seul l’examen de ces échanges, est de nature à répondre aux enjeux d’ une mondialisation qui permette aux peuples de vivre et travailler au pays en ayant la possibilité de (re)conquérir de nouvelles libertés et de nouveaux droits. Tel est l’enjeu d’une approche universelle du commerce équitable.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Examinons nos rapports marchands, quinzaine 2006 <br /> (PDF, 143 ko)<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> QMD<br />  <br /> <br /> [1] Campagne Max Havelaar 2006 : « Pour un monde plus juste, faites vos courses »<br />
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